A l’annonce de la fusion du groupe Delhaize avec le groupe néerlandais Ahold, les médias se sont déchaînés à propos de « nos » bijoux de famille belges qui passeraient sous contrôle des « Hollandais ». Les syndicats ont exprimé leur méfiance face à la nouvelle direction majoritairement hollandaise.
Les travailleurs auraient-ils plus de raisons de faire confiance aux actionnaires belges, ceux qui leur ont imposé un plan de licenciement, des baisses des primes et la diminution de pauses, tout en réalisant des plantureux profits ? Bien sûr que non !
Si les caissières avaient des « bijoux de famille » grands comme des supermarchés, elles ne seraient pas obligées de s’abîmer les poignets et le dos à la caisse. Ces « bijoux », c’est du capital des patrons qu’il s’agit. Et un patron reste un patron. Peu importe sa nationalité, ses profits, il les fait en exploitant les travailleurs !