Le médecin Brecht Verbrugghe a courageusement dévoilé « l’enfer médical des prisons belges ». Il y décrit l’absence de dépistage, la saleté des locaux, les soins urgents et essentiels qui ne sont pas prodigués et les freins posés par l’administration pénitentiaire.
L’absence criante de personnel médical et pénitentiaire rend impossible un traitement humain des détenus. La prison n’a jamais été un lieu de réhabilitation de ceux qui y sont enfermés, le traitement actuel le confirme une fois de plus.
Le durcissement de la politique pénale des derniers gouvernements a de fait enfermé les plus précaires : les pauvres, les immigrés, qui arrivent souvent en prison déjà malades. Leurs conditions de santé en prison s’aggravent, ce qui rend d’autant plus difficile leur réinsertion dans la société, quand l’absence de prise en charge n’a pas mené au décès ou même au suicide.
La dégradation des prisons est à l’image d’une société capitaliste toujours plus délétère et répressive.