L’hiver n’a pas encore commencé, et les chauffages tombent déjà en panne. Rien que pour Bruxelles ces quinze derniers jours, on recense : une panne dans une haute école, une autre dans un athénée, encore une dans une école maternelle-primaire, ainsi qu’une école maternelle-primaire toute neuve dont le système de chauffage n’a tout simplement pas encore fonctionné et où la commune a fait venir des « chaufferettes » !
Dans les médias, on entend encore parler d’une école primaire-maternelle – très récente – où c’est tout le système eau/chauffage et électricité qui s’est arrêté pendant 4 jours. Et il ne s’agit ici que de quelques situations recueillies par des petites discussions entre parents ou enseignants… Combien d’autres écoles connaissent des pannes qui les mettent plus ou moins à l’arrêt ?
Pendant ces pannes, les enfants, les élèves et les étudiants ne profitent pas de leurs activités et les équipes perdent leur temps à réfléchir à la logistique et au matériel pour essayer de proposer des solutions de garde efficaces en attendant les réparations.
C’est ainsi que les enfants de maternelle et primaire de l’une d’elles vont être surveillés dans un hall de sport pendant deux jours ! Va-t-on leur amener des tables pour installer les jeux des enfants ? Comment les tout-petits vont-ils faire la sieste ? Comment supporter le bruit, une journée durant, dans un hall de sport ? Les sanitaires seront-ils en suffisance ?
Et, vu le manque d’espace, les parents sont « vivement invités à garder leurs enfants à la maison ». Chose impossible pour tous ceux qui travaillent.
Clairement, les communes, et derrière elles, les gouvernements, se moquent totalement des conditions d’accueil des jeunes et des conditions de travail des équipes. Il ne s’agit pour eux que de trouver des lieux de « garde ». Mais les éducateurs et les enseignants ne sont pas des « gardes », pas plus que les jeunes ne sont des animaux à garder !
Les élèves de la Haute Ecole Defré l’ont compris : la grève est la seule manière de se faire entendre. Ils ont bien raison de se manifester dans les médias et ils montrent l’exemple à tous les personnels des écoles.