Le virus mute, le capitalisme entrave

Tandis que la vaccination de la population européenne commence lentement, une nouvelle variante bien plus contagieuse du Coronavirus, dite B117, se propage à toute vitesse, pour l’instant surtout en Grande-Bretagne. Les mutations de ce type de virus sont un phénomène naturel, mais plus un virus est répandu chez de nombreuses personnes, plus le nombre de mutations est important, et c’est précisément ce qui arrive avec le SarsCov-2. Sans être plus mortelle en soi, cette variante une fois et demi plus contagieuse augmente le nombre de malades et donc de décès. Elle provoque déjà aussi une troisième vague dans les soins de santé débordés.

Or rien ne dit que les vaccins développés contre la forme la plus répandue aujourd’hui seront efficaces également contre cette nouvelle souche du virus. Et malgré les mesures de confinement strictes prises par le pays d’origine, il est impossible d’éviter une propagation de la nouvelle variante au reste de l’Europe, et plus loin, d’ici quelques semaines. 

Les campagnes de vaccination devraient s’accompagner de tests de dépistages capables de détecter cette nouvelle souche, mais le matériel nécessaire pour séquencer le génome des virus manque partout. Lors de la première vague, le matériel de protection, les respirateurs, les médicaments, etc… faisaient défaut même dans les pays riches, car partout règne la recherche de rentabilité et la chasse au profit en abaissant les coûts. Aujourd’hui aussi, les investissements dans la santé et la recherche sont détournés vers des aides aux entreprises privées qui ne fonctionnent que pour enrichir leurs actionnaires, au lieu de mettre tout en œuvre pour protéger la population. 

A chaque étape, devant chaque nouveau problème de la lutte contre la pandémie, le capitalisme est une entrave à l’utilisation optimale des moyens formidables dont dispose l’humanité pour se protéger.