Le système capitaliste fait faillite, place à la coalition des travailleurs!

« Bulle des Cinq », « Vivaldi », « Arizona »… les noms des coalitions possibles entre les partis pour tenter de former un gouvernement fédéral montrent que toutes les combinaisons possibles sont envisagées.

Mais, plus d’un an après les élections de mai 2019, toutes ces tentatives ont jusqu’ici échoué. Les présidents et les responsables des partis politiques habitués à composer les gouvernements sont profondément méfiants. C’est que les élections précédentes ont sanctionné les partis qui gouvernent par un déplacement des voix vers le Vlaams Belang en Flandre, ou vers le PTB en Wallonie. Alors les dirigeants politiques ont peur de nouvelles élections…

Ces difficultés à former le gouvernement fédéral s’aggravent à mesure que la crise économique et sociale s’approfondit. Certains commentateurs accusent les électeurs « d’être responsables » de cette impasse en ne votant plus pour les partis des trois familles habituelles, chrétienne, libérale et socialiste.

Mais pourquoi donc les électeurs continueraient-ils à leur faire confiance ? Ne sont-ils pas responsables de la pauvreté qui touche une famille sur cinq dans un pays qui compte toujours plus de millionnaires ? De la précarité de la nouvelle génération de travailleurs alors que les bénéfices des entreprises battent des records ? Du harcèlement des chômeurs, de l’exclusion des malades longue durée pendant que la fraude fiscale des riches et des entreprises atteint des sommets ? Des soignants privés de masques en pleine pandémie tandis que les actionnaires des grands groupes pharmaceutiques se préparent « à une année exceptionnelle » grâce aux contrats sur les vaccins ? Des écoles qui doivent appliquer les gestes barrières mais où il n’y a même pas de toilettes, de lavabos et de savon en suffisance?

Responsables finalement de défendre le capitalisme qui permet à une minorité de riches de s’enrichir démesurément alors que toute une partie de la société est entraînée vers la pauvreté, surtout les travailleurs privés de travail, les travailleurs avec un salaire trop faible, les petits commerçants et artisans privés de clients solvables.

Les politiciens savent qu’ils ne pourront pas tenir les promesses qu’ils font durant les campagnes électorales. Car les gouvernements ne détiennent de pouvoir que pour autant qu’ils appliquent à la lettre les décisions du grand patronat et de la finance.

On entend dans les médias que les patrons s’impatientent. Ainsi le président de la FEB, Pieter Timmermans, propose de désigner « une éminence grise qui ne poursuit pas d’ambition politique personnelle » pour aider les politiciens à se mettre d’accord sur une coalition fédérale. Mais ce sont les patrons et leur système économique qui sont responsables du discrédit des partis politiques !

Car le problème du patronat, c’est de maintenir coûte que coûte les profits et les dividendes des actionnaires. Mais en vendant à qui ? Pas aux travailleurs, dont les salaires ont été bloqués. Pas aux pensionnés, aux chômeurs dont les revenus sont souvent sous le seuil de pauvreté. Vendre davantage sur les marchés étrangers? alors que les frontières se referment progressivement, comme avec le Brexit ou les guerres commerciales entre les USA, l’Europe et la Chine ?

Dans une économie capitaliste en plein marasme, incapable de supporter jusqu’au simple choc d’un virus, les patrons maintiennent ou retrouvent leurs profits en s’attaquant aux salaires, aux emplois, aux conditions de travail, tout en exigeant des gouvernements encore plus d’aides publiques pour les entreprises.

Oui les gouvernements, en Europe, aux USA, au Japon… se sont entendus pour financer des plans de relance aux montants pharaoniques. Mais cet argent, la population n’en verra pas la couleur. Il ne sera dépensé ni pour embaucher massivement dans les écoles, les hôpitaux, les maisons de repos, ni dans des transports en commun plus accessibles et fiables, ni dans les logements nécessaires aux millions de mal-logés. Cet argent est directement distribué aux spéculateurs ! Les patrons suppriment des emplois par centaines de milliers, mais les bulles spéculatives repartent de plus belle… jusqu’au prochain krach.

Alors le problème n’est pas de changer de partis ou de dirigeants fédéraux. Dans le système capitaliste, ils sont tous voués corps et âme aux plus riches, à la grande bourgeoisie.

La seule issue pour l’humanité est que les travailleurs prennent tout le pouvoir politique et économique entre leurs propres mains pour produire ce qui est nécessaire aux besoins de tous. Une société communiste, à la place de la société capitaliste, voilà l’avenir.