Le PTB reproche au gouvernement flamand que De Lijn (l’opérateur de transport public flamand) n’ait pas fait sa nouvelle commande de bus électriques auprès du constructeur belge Van Hool mais auprès d’une entreprise chinoise. Pour le PTB, il faudrait défendre Van Hool «joyau [de la couronne] de notre industrie» car le constructeur serait en difficulté financière et ce serait une opportunité de «renforcer notre économie et notre tissu industriel».
Mais est-ce vraiment le problème d’acheter belge et de produire local ?
Car bien des entreprises belges augmentent leurs profits sans pour autant augmenter les embauches. Et quand les entreprises comme Van Hool annoncent qu’elles rencontrent des difficultés, c’est souvent un bon prétexte pour recevoir des aides publiques, des commandes de l’Etat et aussi des sacrifices de la part des travailleurs.
Chanter les vertus du «produire local», c’est faire croire qu’il existe un intérêt commun entre les travailleurs belges et les capitalistes belges. Mais il n’y en a pas !
Les arguments nationalistes ne sont utiles qu’au patronat car en cas de crise, les capitalistes n’auront aucun souci à licencier, délocaliser et baisser les salaires ; tout en gardant les profits qu’ils ont fait sur le dos des travailleurs.
Pour les entreprises peu importe de «produire local», elles produisent et vendent là où cela leur rapporte le plus de profit, quitte à détruire des milliers d’emplois et à saccager la planète.
Plus largement, les problèmes de l’humanité, la marche à la guerre, le réchauffement climatique, l’exploitation et le chômage ne peuvent pas se résoudre par une «production locale».
Contrairement à ce que prétend le PTB, il faut exproprier les grandes banques et les entreprises et organiser toute la société à un niveau mondial. C’est seulement ainsi que l’on pourra organiser la société de manière rationnelle.