Le discours communautaire est une trahison !

Les dirigeants du PS et de la FGTB wallonne accusent le gouvernement Arizona de favoriser les Flamands. Au Parlement, Paul Magnette reproche au premier ministre De Wever « d’avoir réalisé une réforme de l’État » avec des réformes qui pénaliseraient surtout la Wallonie.

Pour Jean-François Tamellini, secrétaire général de l’inter-régionale wallonne de la FGTB, « la limitation des allocations de chômage dans le temps, c’est une réforme communautaire (…) qui va exclure plus de 55.000 Wallons ».

Thomas Dermine, bourgmestre socialiste de Charleroi et ex-secrétaire d’Etat fédéral à la relance, reproche au gouvernement Arizona des mesures d’économies « au détriment des industries wallonnes de la chimie et de l’aéronautique ». Etc, etc.

Cette tactique des dirigeants socialistes et syndicaux de diviser les travailleurs est une trahison des intérêts du monde du travail.

Car il y a des problèmes semblables au Nord et au Sud du pays, même si le chômage est un peu plus faible au Nord, les licenciements s’y multiplient, les salaires et les pensions sont insuffisantes, de nombreux emplois sont précaires, les conditions de travail trop dures…

D’ailleurs, lors des mouvements de grèves et des manifestations nationales, les travailleurs flamands étaient autant mobilisés que les travailleurs francophones.

Les mesures de l’Arizona sont une remise en cause du niveau de vie de tous les travailleurs. Les travailleurs qui veulent se défendre sont conscients de la nécessité de s’unir entre ceux du Nord et ceux du Sud, entre Belges et étrangers, entre le public et le privé.

Mais diviser les travailleurs sur une base communautaire, c’est la politique du PS et des syndicats francophones au moins depuis les années 60, elle sert la bourgeoisie et elle ne vaut pas mieux que celle de leurs rivaux de la N-VA !