Le capitalisme nous enfonce de crises en crises

Après deux années de crise sanitaire, de drames pour la population et de profits élevés pour l’industrie pharmaceutique, une nouvelle crise du coût de l’énergie a éclaté, synonyme de drames humains pour la population et de profits records pour les actionnaires des entreprises de l’énergie.

Durant les années ’90 les gouvernements européens ont mis en place la libéralisation de la production et de la distribution dans le secteur de l’énergie, sous la pression des lobbies de l’industrie et de la finance.

La Commission européenne, et tous les partis au gouvernement, y compris les socialistes, ont prétendu que « l’ouverture à la concurrence allait faire baisser les prix de l’énergie ». Les partis écologistes y voyaient le moyen « de développer les énergies renouvelables » !

Bien sûr, le contraire s’est réalisé. Les groupes capitalistes géants, Engie, EDF-Luminus, TotalEnergies… dictent leurs tarifs aux distributeurs, qui répercutent sur les consommateurs, et les prix explosent.

De nombreuses familles sont dans l’impossibilité de payer leur facture de chauffage, des communes, déjà en déficit, sont contraintes à des réductions de consommation au détriment de la population dans les écoles, les piscines. Des hôpitaux et des maisons de repos suppriment des postes de soignants pour payer leurs factures d’énergie. L’état des malades va s’aggraver, des enfants auront froid… mais qu’à cela ne tienne, les profits affluent vers les actionnaires des entreprises de l’énergie ! Et finalement les aides à la population pour payer ses factures sont en réalité des aides aux fournisseurs d’énergie pour maintenir leurs tarifs et profits scandaleux !

Quant à la prolongation de deux centrales nucléaires, Alexander De Croo et sa ministre de l’énergie, Tinne van de Straeten (Groen), ont accepté que l’État prenne en partie en charge la rénovation des centrales, le coût de la gestion des déchets et aussi le démantèlement futur. Ce coût, que personne n’est en mesure de chiffrer, mais qui est évalué à plusieurs dizaines de milliards d’euros, sera à la charge de l’État, en partie… ou en totalité, si Engie refuse de payer sous un prétexte ou un autre. L’ensemble de la population devra encore payer, alors qu’elle paye déjà des factures élevées, pour qu’une minorité d’actionnaires empochent des profits faramineux !

Et il en est de même dans tous les domaines : santé, éducation, gestion du climat… Les capitalistes qui dirigent, et les gouvernements qui les servent, n’ont qu’un objectif : augmenter le plus possible les profits des actionnaires des banques et des grandes entreprises, en faisant payer toute la population et en premier lieu les travailleurs les plus pauvres.

C’est aussi cela qui a poussé à la guerre en Ukraine. Les capitalistes occidentaux ont décidé d’affaiblir le pouvoir dictatorial en Russie… non pas pour plus de démocratie, mais pour mettre la main sur les sources d’énergie et des marchés de la Russie qui leur échappent encore. Alors, l’OTAN et les armées occidentales utilisent la peau et la vie de la population ukrainienne comme boutoir contre la Russie, mais surtout contre la population russe.

Et la lutte des pays capitalistes pour la domination mondiale pourrait déboucher sur quelque chose de semblable en se servant de Taïwan contre la Chine…

La société capitaliste va de crises sanitaires gérées au profit de la big pharma, aux crises énergétiques qui multiplient les profits de quelques producteurs de gaz, de pétrole et d’électricité. Et finalement le seul moyen qu’a la société capitaliste de résoudre ses problèmes de concurrence, c’est de s’engager dans des guerres qui vont enrichir les marchands d’armes, mais qui préparent une nouvelle catastrophe humaine planétaire.

 Les partis qui prétendent apporter des solutions dans le cadre du capitalisme ne vendent que des illusions électorales.  Il n’y a pas d’autre choix que de renverser le capitalisme et de construire une société communiste.