En Chine aussi l’économie est soumise au fonctionnement du capitalisme. Plutôt que de produire en fonction des besoins de la population, les entreprises produisent quand leurs actionnaires y voient la possibilité de faire des profits. C’est la population chinoise qui en paye les conséquences.
Pendant 30 ans, une voie facile existait en Chine pour les investisseurs à la recherche de gains : le marché immobilier. Comme le prix des immeubles ne faisait que croître, de grands groupes, comme Evergrande ou Country Garden, empruntaient pour pas cher des milliards aux banques afin de lancer des projets de construction en pariant sur la valeur finale des immeubles. Elles vendaient aussi des appartements pas encore construits, que les acheteurs comptaient revendre plus cher.
Tous spéculaient sur la hausse de l’immobilier.
Mais la demande de nouveaux logements n’est pas infinie, surtout vu les salaires trop bas des travailleurs et le ralentissement de l’économie qui ont saturé le marché immobilier : les prix se sont effondrés, poussant à la ruine des spéculateurs. Aujourd’hui une partie d’Evergrande a fait faillite et Country Garden est en défaut de paiement. Avec le risque que ces faillites entraînent la faillite de banques chinoises… et de spéculateurs américains qui avaient placé des capitaux en Chine.
La population travailleuse subit directement les remous de l’économie chinoise : le chômage des jeunes augmente, le manque d’emplois pousse les salaires vers le bas.
En Occident comme en Chine, le capitalisme est incapable de fonctionner sans crises et ce sont toujours les travailleuses et les travailleurs qui les payent.