Les grands groupes de l’agrobusiness se frottent les mains : les prix des céréales, et en particulier du blé, s’envolent depuis quelques semaines.
Si en Ukraine (grande exportatrice de blé) c’est la guerre qui déstructure les réseaux d’approvisionnement et menace les semis, en Inde (deuxième producteur mondial) le gouvernement a décidé d’empêcher les exportations à cause de la canicule qui va réduire la production.
Une aubaine pour tous les spéculateurs, qui en profitent pour augmenter leurs bénéfices : le prix à la tonne du blé est ainsi passé de 260 euros à plus de 430 euros entre février et mai.
Conséquence, selon Oxfam, 23 millions d’humains sont actuellement en situation de « faim extrême » en Somalie, en Éthiopie et au Kenya. L’année dernière, ils étaient 10 millions. Dans le reste du monde, le prix de la nourriture explose. Il avait déjà augmenté de 30% entre 2020 et 2021.
Une guerre ou une famine, c’est une occasion comme une autre d’augmenter les dividendes, et il en sera ainsi jusqu’au moment où les travailleurs décideront de faire tourner l’économie pour eux, plutôt que pour les actionnaires.