L’avenir des postiers façon ministre

La perte du contrat de distribution des journaux par Bpost menace 4 000 emplois. Une solution serait qu’aucun postier ne soit licencié, et que la charge de travail de tous s’en trouve diminuée ! Mais Petra De Sutter, ministre des entreprises publiques, a une recette magique. Selon elle, il serait «possible de muter le personnel de Bpost vers d’autres services du gouvernement fédéral, comme gardiens de prison ou informaticiens par exemple».

En voilà une nouvelle dans la série des tourments du capitalisme ! Certes, dans le camp des travailleurs, on a rarement la chance de vraiment choisir son métier. Mais que la ministre ne cherche même pas à donner l’illusion de vouloir sauver les emplois des postiers et ose parler des travailleurs de Bpost comme s’il s’agissait de pions qu’elle déplaçait d’une case à une autre, cela en dit long sur l’état de dégradation de cette société… et sur son gouvernement. Sans parler de la dégradation du service postal qui en découlerait.

Peut-être que les postiers peuvent faire gardiens de prison ou informaticiens, mais ce qui est sûr c’est que les ministres comme De Sutter et ses semblables, on n’en fera rien du tout !