L’armée : une sécurité… pour les capitalistes

Les révélations d’un membre de la famille d’un militaire à la presse ont obligé l’État à lever le voile sur les comportements violents et dégradants au sein de l’armée.

D’autres témoignages ont suivi, qui confirment que les faits sont loin de se limiter à un seul bataillon. Ces témoignages rappellent le vrai visage de l’armée au service de la bourgeoisie, prête à protéger les capitalistes en massacrant les opposants si nécessaire.

L’armée sélectionne les individus d’extrême droite, et en général, tous ceux qui acceptent une discipline qui prépare à tuer sans trop de scrupule.

Mais ce que révèle la presse, c’est que l’esprit de soumission est aussi imposé à travers les bizutages. Les soldats révèlent qu’à peine arrivés, il faut se montrer soumis aux supérieurs, leur offrir des bouteilles d’alcool et surtout ne jamais discuter les ordres, même les plus absurdes et humiliants. Ceux qui se montrent réfractaires, ou simplement dont la tête ne plaît pas aux supérieurs (dont un grand nombre sont sexistes ou racistes), subissent violences et humiliations, depuis le seau d’eau sur la tête au réveil jusqu’à l’urine sur le sac de couchage, ou le balai enfoncé dans l’anus.

Ces violences ne sont nullement des « abus », mais font partie intégrante du processus de recrutement. Elles sont d’ailleurs couvertes par toute la hiérarchie de l’armée, qui enterre les enquêtes, use de menace contre les plaignants, et quand le scandale éclate dans le presse, met en place des sanctions bidon.

Ces bizutages permettent d’apprendre aux soldats la soumission aux ordres, mais aussi de rendre normal la brutalité et d’écarter les individus qui n’accepteraient pas de tels comportements.

Il s’agit de préparer des individus qui devront, demain, écraser sans pitié les révoltes qui pourraient remettre en question le pouvoir des capitalistes.

En plus des bizutages, la presse fait état de trafics de drogues ou d’armes par des militaires. Là aussi, ce sont des comportements loin d’être isolés, comme on l’a vu en 2021 en France où un trafic d’armes vers des militants d’extrême droite impliquait plusieurs militaires, ou encore avec l’affaire Jurgen Conings en Belgique, un militaire d’extrême droite qui avait pu sortir tout un arsenal de sa caserne pour préparer un attentat. Ces petits trafiquants ne font qu’imiter les trafics d’armes à bien plus grande échelle des mafias et des capitalistes.

Ce seront ces mêmes militaires, dont un témoignage du journal Sudinfo révélait qu’ils sont de plus en plus nombreux à être néonazis, qui seront à la tête de l’armée et qui maintiendront l’ordre dans les rangs si la Belgique mobilise ses troupes dans une guerre. C’est contre eux que les simples soldats devront apprendre à désobéir et s’opposer.