Les partis de la coalition « Arizona » (MR, Les Engagés, NVA, CD&V, Vooruit) qui négocient la formation du prochain gouvernement fédéral prévoient de limiter les allocations de chômage à deux ans. Demandée ardemment par le patronat, c’est une attaque frontale contre les travailleurs, alors que les licenciements se multiplient et que la crise économique s’amplifie.
… et à tous les travailleurs
Conséquence immédiate de cette mesure : plus de 90.000 travailleurs passeraient du chômage à une allocation du CPAS, et de très nombreux « cohabitants » seraient tout simplement exclus de toute aide sociale.
Tous ceux qui ne trouvent pas d’emploi et aussi tous ceux qui enchaînent des contrats courts seraient mis sous pression.
Cette mesure révoltante est très attendue par le patronat. Les exclus du chômage seraient poussés à accepter des conditions de travail et de salaire bien pires. Cela accentuerait la concurrence entre travailleurs, et les patrons en profiteraient pour baisser les salaires et aggraver les conditions de travail. Au prétexte fallacieux de « valoriser le travail », ces mesures réduiraient le niveau de vie de tous les travailleurs.
Politique de division pour masquer la responsabilité des capitalistes
Depuis des années, et pendant toute la campagne électorale, presque tous les partis n’ont cessé de s’en prendre aux chômeurs, accusés de gagner trop, de coûter trop cher à l’Etat, de ne pas chercher un emploi, d’être privilégiés, etc.
Ces mensonges éhontés visent en réalité à diviser les travailleurs entre ceux qui ont encore un emploi et ceux qui en sont déjà privés.
Cela permet aussi de masquer la responsabilité des capitalistes dans le chômage de masse. Car ce sont eux qui créent le chômage. Rien que cette année, ce sont les actionnaires de Audi, Van Hool, Ford, Barry Callebaut, Bpost, Crelan, Axa, Levi’s, Sanofi, Cora, ExxonMobil, etc. qui ont créé des milliers de nouveaux chômeurs !