Les négociations entre représentants patronaux et dirigeants syndicaux ont repris dans un «bon état d’esprit » selon Marc Goblet, le secrétaire général de la FGTB qui est content que le gouvernement ait reconnu l’importance – selon lui – de la concertation sociale.
Patronat et dirigeants syndicaux se « concertent » donc. Sur quoi ? Une marge pour des éventuelles augmentations salariales entre 0,3 et 0,5%, c’est-à-dire pour un salaire de 1 600 euros/mois, une augmentation mensuelle maximale de 8 € ! Et si cette décision voit le jour, elle ne sera nullement contraignante pour les patrons, mais entièrement « volontaire ». Ils peuvent aussi associer à cette cacahouète bien loin de permettre de rattraper le retard les salaires sur les prix, une augmentation de la charge de travail, plus de flexibilité ou d’allongement des journées de travail… Mais ils peuvent préférer carrément baisser les salaires !
Les dirigeants syndicaux ont (pour l’instant) obtenu ce qu’ils voulaient : garder leur fauteuil dans la « concertation sociale ». Mais pour les travailleurs, défendre leurs salaires et leurs emplois face au patronat de plus en plus vorace, reste d’une actualité urgente !
Il faut une augmentation des salaires !
Au lendemain de la conférence de presse, le secrétaire général de la FGTB a cependant déclaré que selon lui, il pourrait y avoir une hausse de salaire plus élevée que 0,3% et le maintien de l’indexation des salaires. Il se base pour cela sur des études qui montreraient que c’est possible tout en « remplissant l’objectif de réduction de l’écart salarial » avec les pays voisins !
Ce prétendu « écart salarial » relève du chantage utilisé par le patronat et sert à décourager les travailleurs de réclamer des salaires qui correspondent à leurs besoins de vie ! Ce n’est pas avec les études de Goblet, mais en refusant ce chantage que les travailleurs d’ici et des « pays voisins » pourront imposer les augmentations de salaires nécessaires !