La manifestation à Charleroi

Environ 500 manifestants, essentiellement des militants syndicaux, du milieu associatif et d’extrême gauche, des travailleurs de la ville, des transports en commun et aussi des jeunes concernés venus là avec leurs centres de formation se sont rassemblés pour entendre un discours des dirigeants locaux de la FGTB.

Ceux-ci ont dénoncé l’injustice de la mesure et critiqué le PS de l’avoir accepté. Les grandes entreprises bénéficiaires qui licencient dans la région, comme p.ex. Caterpillar, AGC et Saint Gobain, n’ont cependant pas été mentionnées. Les orateurs ont également gardé le silence sur les effets de la mesure sur l’ensemble des travailleurs.

Après le discours qui s’est terminé sans donner la parole à la salle, les manifestants ont rejoint le bâtiment du CPAS en cortège où le secrétaire régionale de la FGTB a posé la question à Eric Massin (PS), président du CPAS de la ville et candidat à la Chambre, si le PS s’engageait à retirer la mesure, s’il était élu aux prochaines élections qui ont lieu le 25 mai. Massin, visiblement mal à l’aise, a expliqué qu’il fallait pour cela un rapport de force électoral favorable pour le PS et dans ce cas, si les circonstances le permettent, le PS œuvrerait pour le retrait de la mesure… Et autrement on peut crever ? murmurait une manifestante. Cet appel à voter PS a été accueilli par les hués des manifestants visiblement pas convaincus.

Mais la méfiance des manifestants à l’égard des dirigeants syndicaux était également palpable.