La hausse des prix et le chômage ne sont pas des fatalités !

Les prix ne cessent de grimper ! En un an, les spéculateurs capitalistes ont fait augmenter l’essence et le diesel de plus de 25%, l’électricité de 50% et le gaz a plus que doublé. Et ce n’est pas que l’énergie dont les prix ont augmenté. Ce sont aussi les produits alimentaires, les assurances, le loyer, les dépenses de réparation des voitures… même l’eau !

À la hausse des prix s’ajoutent les conséquences du chômage aggravées par la crise de l’économie capitaliste. Pour les travailleurs, c’est synonyme de souffrance, d’une vie plus dure et plus précaire. Le nombre de ceux qui doivent se tourner vers le CPAS augmente ! Si à la fin du mois les travailleurs connaissent l’angoisse des factures, ils ont en revanche de quoi être en colère, car leur appauvrissement est un moyen pour les patrons, actionnaires et capitalistes de s’enrichir !

Pendant que les prix grimpent dans les supermarchés, le PDG de Colruyt, le milliardaire Jef Colruyt, a augmenté son salaire de 700 000 € ! Les actionnaires d’Engie-Electrabel se frottent les mains devant la hausse des prix de l’électricité : leur entreprise a augmenté ses bénéfices de 2,6 milliards l’année passée ! Le capitaliste le plus riche de Belgique, Eric Wittouck, héritier de la raffinerie de sucre de Tirlemont, a vu sa fortune augmenter de 2 milliards en 2021.

Ces patrons, ces actionnaires et ces héritiers sont des parasites qui ne peuvent survivre qu’en suçant le travail de la grande majorité de la population. Pourtant, ce sont eux qui ont le pouvoir dans cette société ! Ils sont, avec les gouvernements à leur service, les responsables de la misère des travailleurs. Ce sont eux qui choisissent de bloquer les salaires, qui refusent de baisser la TVA, qui organisent l’envolée des prix !

Mais ces parasites qui dirigent la société ne sont qu’une petite minorité. Les travailleurs sont les plus nombreux et toute la société repose sur leur travail ! Alors la pauvreté n’est pas une fatalité.

En se mobilisant pour un programme clair qui les unit autour de leurs intérêts communs, les travailleurs peuvent changer le rapport de force et imposer de vivre mieux. Les prix augmentent ? Alors les salaires doivent suivre et être véritablement indexés sur l’inflation mesurée par les travailleurs eux-mêmes ! Aucun salarié, aucun pensionné ne doit gagner moins de 2000 € net par mois ! Les jeunes galèrent ? Il faut mettre fin aux années d’intérim et aux contrats journaliers ! Le chômage pèse ? Il faut répartir le travail entre tous en prenant sur les profits ! Les dirigeants disent qu’il n’y a pas d’argent ? Ouvrons les livres de comptes ! Les grandes entreprises s’y opposent ? Il faut les exproprier !

Les capitalistes et le gouvernement savent bien que le camp des travailleurs, lorsqu’il est uni et mobilisé, est capable d’imposer ses choix et ses décisions par ses luttes. Le « chèque énergie » de 100€ – la charité à ceux dont toute la société dépend – c’est la peur de voir le monde du travail relever la tête qui leur a soufflé cette idée.

Si les mobilisations manquent, c’est que les travailleurs ont été affaiblis par ceux qui prétendaient les renforcer ! Ils ont été affaiblis par la politique des dirigeants des partis socialistes qui se couchent devant le patronat. Les travailleurs ont été affaiblis par la politique des dirigeants syndicaux. Face à l’inflation, ceux-ci n’essayent même pas de mobiliser largement pour des hausses de salaires et se limitent à demander au gouvernement de modifier la loi de 1996. Comme si, sans changement dans le rapport de force, sans mobilisation, modifier cette loi allait leur permettre de négocier de meilleurs salaires avec des patrons à l’offensive qui ne reculeront pas d’eux même. Et puis les travailleurs ont été affaiblis par l’extrême droite, elle qui prend la tête des manifestations contre le CST, qui fait mine de s’opposer au gouvernement mais est en réalité au service des capitalistes, divise les travailleurs et se moque bien que les salaires ne suffisent pas à finir le mois.

Mais les travailleurs peuvent retrouver le chemin des luttes ! L’offensive patronale, l’inflation et la politique servile du gouvernement, créent des intérêts communs à l’ensemble du monde du travail ! Dans tous les secteurs, privé comme public, ouvriers comme employés, les travailleurs ont intérêt à la reprise des luttes pour imposer des hausses de salaires, pour obtenir les moyens d’une vie digne et des conditions de travail correctes !  Les travailleurs organisés, unis par des idées et un programme, pourront non seulement se défendre face à la montée des prix, mais seront capables de contester la direction de la société aux capitalistes qui mènent l’humanité vers la faillite et la guerre !