Suite aux sanctions internationales, le rouble a déjà perdu la moitié de sa valeur en dollars ou en euros. C’est le niveau de vie de dizaines de millions de travailleurs et de retraités russes qui s’effondre avec la guerre. Et les usines d’automobile de VW, Renault ont mis au chômage tout ou partie de leurs dizaines de milliers de salariés.
À cela s’ajoute partout une mise au pas des travailleurs, au nom de la défense de la patrie.
Tout propos ou écrit critique de la guerre ou du gouvernement, est interdit et peut coûter jusqu’à 12 ans de prison. La diffusion d’informations sur la guerre vaut entre 3 et 15 ans de prison.
Apporter son soutien à des institutions ou à des personnes en Ukraine, où beaucoup de Russes ont de la famille, même par un don humanitaire, est considéré comme une « trahison de l’État » …
Et pourtant, une grève contre un système qui faisait dépendre les salaires du cours du rouble a éclaté dans l’industrie, chez Ghermont au Tatarstan. La direction a préféré céder.
On ne sait si de tels faits vont se répéter et si la contestation ouvrière pourra s’étendre. Mais une chose est certaine, ce n’est que de la classe ouvrière que peut venir une sortie de cette guerre fratricide, en transformant cette guerre entre deux parties d’un même peuple, en une guerre révolutionnaire des exploités contre leurs oppresseurs et exploiteurs, quelle que soit leur nationalité.