La force des travailleurs n’est pas dans le bulletin de vote, elle est dans la lutte!

C’est fait, les bulletins ont été mis dans les urnes, les affiches de candidats souriants ont disparu des façades, vitres et vitrines pour laisser la place aux marchandages de coalition et distributions de places.

Mais il est évident que ce ne sont pas les sourires électoraux, qu’ils aient été sincères ou calculés qui seront déterminant pour notre vie demain, mais bien l’évolution de la crise.

Et celle-ci est en train de s’aggraver de jour en jour.

La récession se fait sentir, y compris dans les pays les plus riches, tels l’Allemagne. Et avant même que les baisses des ventes entament les profits et les dividendes des actionnaires, les dirigeants des entreprises et des banques commencent à licencier. Des milliers d’intérimaires sont mis à la porte silencieusement, et après ce seront les travailleurs sous contrat à durée indéterminée.

Bien sûr, en réduisant les salaires et la consommation, cela ne pourra qu’accélérer encore la spirale infernale de la crise. Mais pour les capitalistes, il n’y a que leur profit à court terme qui compte. Les grandes entreprises qui licencient ont pourtant largement de quoi continuer à payer les salaires. Ainsi, le salaire annuel des 210 intérimaires qui seront mis à la porte de l’usine Audi à Bruxelles, ne représente que 0,055 % des profits du groupe Volkswagen. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

Les travailleurs qui perdent leur emploi, perdent la seule chose qu’ils possèdent dans cette société. C’est une catastrophe qui s’abat sur eux et leurs familles. Et c’est toute la société qui est gangrénée par la catastrophe sociale du chômage qui laisse des millions de jeunes sans emploi et sans perspective pour la seule raison de maintenir les immenses fortunes des plus riches.

Les rares promesses sociales de ces élections vont se heurter aux caisses vides des Etats et des communes. L’argent public disparaît par dizaines de milliards dans les coffres forts des banquiers et des actionnaires d’entreprises spéculateurs. Et malgré tous les cadeaux reçus, les entreprises licencient impunément.

L’argent donné aux banques n’a eu d’autre effet que de gonfler encore plus la spéculation. Spéculation qui s’est portée sur les matières premières et les denrées alimentaires et a fait exploser leurs prix.

L’indexation des salaires, telle qu’elle existe encore en Belgique, est très insuffisante pour combler la perte du pouvoir d’achat. Mais même ainsi c’est encore de trop pour les patrons déterminés à diminuer, voire supprimer l’indexation, afin de pouvoir maintenir leurs profits élevés en diminuant les salaires.

Ainsi, même ceux qui ont gardé leur travail, voient leur pouvoir d’achat diminuer drastiquement.

Dans la crise, c’est une véritable guerre de classe que le patronat mène aux travailleurs. C’est eux ou nous, c’est leurs profits ou nos salaires.

Cette réalité était complètement absente des débats électoraux. Aucun parti de gouvernement n’a averti les travailleurs de cette nécessité de lutte pour sauvegarder leurs emplois et leurs salaires. Aucun de ces partis n’a proposé une véritable riposte à l’offensive patronale contre les salariés et les pensionnés.

Seuls de très rares candidats éparpillés sur différentes listes de « gauche » se sont individuellement revendiqués de l’idée communiste. C’est pourtant la seule perspective pour arracher la gestion de l’économie à la bourgeoisie incapable de maîtriser ses crises.

Les intérêts des travailleurs ont été absents des débats politiques en Belgique. Mais les capitalistes sèment la révolte. C’est dans ces révoltes, quand les travailleurs retrouveront le chemin de la lutte, qu’il faudra qu’ils retrouvent les idées utiles à la défense de leurs intérêts, les idées qui leur permettront de s’organiser pour gagner.

Les puissants du monde capitaliste sont des colosses aux pieds d’argile. Les actionnaires qui semblent aujourd’hui si puissants ne sont rien sans le travail de tous ceux qui font tourner les entreprises, transportent les marchandises et les travailleurs, les nourrissent et construisent logements, usines, bureaux… Que cette force-là se réveille et fasse entendre sa voix, c’est le cauchemar des capitalistes. Faisons en sorte que ces idées communistes deviennent réalité !