Obligation pour les organisations syndicales d’annoncer toute grève au moins 7 jours à l’avance ; obligation pour les cheminots de déclarer leur participation au moins 3 jours avant la date ; les arrêts de travail sans appui des appareils syndicaux pourront être considérés comme « faute grave » et sujets à sanction, voilà le contenu du règlement de « service minimum » décidé par la direction de la SNCB et le gouvernement.
La direction de la SNCB et le gouvernement veulent imposer aux cheminots une restructuration de grande ampleur, alors ils veulent tenter d’empêcher les grèves. Et une telle amputation du droit de grève ne peut qu’inspirer les patrons d’autres secteurs. Car il n’y a pas que la SNCB qui veut imposer aux travailleurs des conditions de travail dignes des siècles passés.
C’est évidemment un recul important et tout travailleur conscient ne peut que se préparer à s’y opposer.
Mais le patronat peut faire autant de lois qu’il voudra, cela n’empêchera pas les réactions collectives des travailleurs. Si le droit de grève existe un tant soit peu aujourd’hui, c’est bien parce que dans le passé, les travailleurs ont fait grève sans en avoir le droit. Et ils le referont, car c’est leur seule arme ! C’est leur force !