Profitant de la période estivale, le gouvernement vient d’annoncer une série de mesures sous le nom de « job deal ». Les formules trompeuses de ce projet dissimulent mal une nouvelle offensive dans la guerre que le patronat et le gouvernement mènent contre le monde du travail.
Parmi les quelques mesures qui ont déjà été dévoilées, le gouvernement veut accélérer la dégressivité des allocations de chômage, dont le principe avait déjà été introduit par le gouvernement Di Rupo. Voilà qui plongerait encore plus rapidement les chômeurs dans la misère ! Pour faire passer la pilule, le gouvernement annonce que les 6 premiers mois seraient mieux indemnisés. Mais en fait, seul le plafond serait relevé, alors que beaucoup de travailleurs qui perdent leur emploi ont des salaires beaucoup trop bas pour atteindre ce plafond.
La communication gouvernementale justifie ces projets en affirmant que les entreprises n’arriveraient pas à recruter dans certains métiers. Le patronat prétend qu’il y aurait 140 000 emplois vacants en Belgique. On se demande bien où ils sont ! En fait, on veut nous faire croire que les chômeurs ne voudraient pas vraiment travailler. Mais s’il y a du chômage, ce n’est pas la faute des chômeurs, c’est celle des patrons licencieurs qui ne cessent de supprimer les emplois !
Le gouvernement voudrait aussi, selon ses termes, « lier les salaires à la productivité » et supprimer les augmentations automatiques des salaires en fonction de l’ancienneté, là où elles existent. Il prétend vouloir mettre fin à une discrimination envers les jeunes pour en fait attaquer l’ensemble des travailleurs, quel que soit leur âge. Les salaires des plus anciens baisseront, ceux des jeunes n’augmenteront pas !
Encore une fois, le gouvernement est aux ordres du patronat qui réclamait ces mesures.
Qu’on soit jeune ou vieux, au chômage ou en activité, nous sommes tous visés. Alors, c’est tous ensemble qu’on pourra mettre en échec les plans du patronat et de ses serviteurs politiques, et leur faire ravaler leur mépris de classe.