Si les premières victimes de la politique guerrière de l’État israélien sont les Palestiniens, la population israélienne en subit aussi les conséquences, en militaires tués, en civils assassinés comme le 7 octobre, mais aussi sur le plan économique.
Depuis un mois, l’armée israélienne a mobilisé 360.000 réservistes. À cela s’ajoutent les travailleurs palestiniens qui ne peuvent plus passer la frontière, ceux qui sont refoulés vers Gaza et les travailleurs étrangers qui fuient le pays. Ce sont autant de travailleurs en moins pour faire tourner les entreprises. Cela ne peut qu’entraîner une augmentation des cadences pour les travailleurs restants, et une dégradation de leurs conditions de vie, même avec le soutien financier des États-Unis.
Les agences de notations des marchés financiers sont déjà en train de discuter d’une baisse de la cote de l’État d’Israël si la guerre continue, ce qui signifierait une augmentation des taux d’intérêts pour la dette israélienne, et de nouvelles diminutions des budgets pour la santé ou l’école, déjà bien rabotés par l’augmentation des budgets de l’armement.
Les travailleurs israéliens oseront-ils braver l’état de guerre en se mobilisant contre les attaques du gouvernement, comme l’a fait une partie de la population en début d’année contre la réforme judiciaire ? Ce serait en tout cas un pas vers la seule voie qui peut permettre d’arrêter cette guerre : la fraternisation des peuples contre l’impérialisme et ses gendarmes.