Quatre jours après le premier anniversaire de la mort de la jeune Mahsa Amini sous les coups de la police des mœurs pour un voile mal ajusté, le pouvoir iranien fait tout pour briser les femmes qui continuent à sortir tête nue.
Les députés ont approuvé la mise en œuvre du «projet de loi sur le hijab et la chasteté» qui prévoit des sanctions financières pour tout texte qui «promeut la nudité» ou «se moque du hijab» et 5 à 10 ans de prison pour «ne pas porter de voile ou porter des vêtements inappropriés […]».
Depuis la fin de l’année 2022, les rassemblements se sont arrêtés, mais beaucoup de femmes continuent, par défi, à circuler ou à travailler sans porter le voile. À nouveau, cette police honnie de la population traque ces femmes.
Les dirigeants de la république islamique voudraient briser la détermination de celles qui tiennent bon. Ils s’acharnent d’autant plus sur elles que l’inflation, les pénuries, le retard de paiement des salaires et les incendies, la sécheresse ou la canicule rendent insupportable la vie des classes populaires. Les chefs de ce régime redoutent d’autant plus une révolte générale qu’ils ont largement perdu leur base populaire.