Une quinzaine d’ouvriers intérimaires de ce sous-traitant d’Audi se mobilisent contre leur licenciement depuis bientôt un mois. Après deux rassemblements devant la porte d’Audi, ils se sont retrouvés lundi 6 mai, sono à l’appui, devant la porte d’Imperial pour se rappeler aux syndicats et à la direction qui étaient en réunion.
Rien n’est réglé pour eux : ils sont à la porte sans aucune indemnité, alors que normalement, après 24 mois de travail, la direction aurait dû leur signer un CDI. On leur dit qu’ils seront peut-être rappelés quand Audi passera à 15 voitures… si ce volume de production est de nouveau atteint un jour…
Lors de cette réunion, la direction a proposé de payer un supplément de 7 euros pour les jours de chômage économique pour les CDI, à condition qu’ils acceptent plus de polyvalence et la remise en cause de certains acquis, et rien pour les intérimaires ! A part le conseil gratuit de postuler chez Start People qui aurait, paraît-il, des missions dans l’industrie chimique.
Or, dès qu’un intérimaire preste un jour ailleurs, son ancienneté recommence à zéro ! C’est donc une insulte supplémentaire.
Mais l’action n’a pas été inutile, car au changement d’équipe, pas mal de travailleurs d’Impérial qui sortaient se sont arrêtés, et ont échangé avec leurs collègues intérimaires sur la situation catastrophique à l’intérieur et ont montré leur solidarité.
Mercredi 8 mai, c’était au tour des ouvriers ayant gardé leur emploi de débrayer. Car même avec une production moindre, ils ont le travail des intérimaires virés sur le dos, quand ils ne chôment pas ! Certains se retrouvent à devoir assurer trois postes et aux caristes, la direction tente d’imposer la polyvalence.
Peu importe dans quelle catégorie on se retrouve par la volonté du patron, le seul chemin pour obtenir quelque chose consiste à surmonter les divisions et à se mobiliser plus largement pour faire reculer les patrons. Oui, il faut le crier tous ensemble : « ouvriers, pas esclaves ! »