Une fois de plus, des centaines de travailleurs sont jetés dehors par un grand groupe. Des centaines de familles dépendant de ces salaires voient leur vie basculer.
Carrefour justifie ce nouveau saccage social par le changement de comportement des consommateurs qui fréquenteraient moins les hypermarchés. Peut-être, mais pourquoi ce sont les travailleurs qui doivent en faire les frais ?!
Les dividendes que Carrefour distribue à ses actionnaires ont augmenté de près de 35 % en 5 ans. En 2016, le groupe a distribué plus d’un demi-milliard d’euros à ses actionnaires, l’équivalent d’un salaire brut de 40.000 € pour plus de 13.000 travailleurs. C’est aux actionnaires de payer la restructuration ! Les travailleurs doivent garder leur salaire. Contrairement aux actionnaires, c’est la seule ressource qu’ils ont pour vivre.
Mais depuis l’annonce de Carrefour, les médias, les ministres et les syndicats se sont tous transformés en experts de la grande distribution, les uns reprochant à Carrefour d’avoir pris ces mesures trop tard, les autres d’en prendre de mauvaises.
C’est une façon d’isoler les travailleurs de Carrefour des autres travailleurs, des banques, de Caterpillar, ArcelorMittal, Ford… Toutes ces entreprises avaient leurs (mauvaises) raisons de supprimer des emplois, mais surtout, tous ont fait payer les travailleurs pour assurer le maximum de profits à leurs actionnaires.
Les travailleurs de Carrefour ne sont pas seuls. Dans tous les secteurs, il y a des travailleurs qui subissent la même chose. C’est tous ensemble que les travailleurs peuvent avoir le rapport de force pour défendre leur peau face à cette logique ravageuse.
Interdiction des licenciements ! Le gouvernement nous parle de jobs, jobs, jobs, mais il laisse faire les entreprises qui licencient. L’interdiction des licenciements pour stopper l’hémorragie, ce serait la moindre des choses !
Ceux qui resteront chez Carrefour, devront travailler plus pour un salaire moindre et avec plus de précarité. On l’a vu chez Delhaize, on le voit dans les banques, on le voit partout ! Les uns qui se crèvent au travail pendant que les autres croupissent au chômage? Cette absurdité profite aux grands actionnaires, mais elle pourrit notre vie à tous. Alors, c’est le contraire qu’il faut : Répartition du travail entre tous sans perte de salaire !
Il y a de l’argent pour que tous les travailleurs aient un salaire convenable, sans laisser leur santé au travail. Il faut imposer que les richesses servent d’abord à ceux qui les ont créées, c’est-à-dire aux travailleurs de tous les secteurs !