Des dizaines de familles de travailleurs immigrés retraités bénéficiant d’un logement social en Flandre ont été expulsées et condamnées à rembourser des milliers, voire des dizaines de milliers d’euros « de réductions indues » sur leur loyer social.
C’est le résultat de la modification de la législation par les gouvernements de la N-VA depuis 2017. Sont considérés comme propriétaires même ceux qui héritent d’une petite part de la maison d’un parent décédé.
Le gouvernement flamand a créé un budget de 5 millions € pour encourager les 90 sociétés de logements en Flandre à enquêter systématiquement sur « les biens immobiliers à l’étranger » des locataires sociaux. Ces enquêtes concernent quasi-exclusivement des immigrés turcs ou marocains.
Un ancien mineur turc est ainsi expulsé et condamné à rembourser 10 000 €, un consultant ayant estimé à… 285 € la part qu’il détient dans la ruine de la maison paternelle en Anatolie !
Cette mise en scène d’une traque de soi-disant fraudeurs est largement copiée du programme des années 1990 du Vlaams Blok. Elle est écœurante, démagogique, et ne résoudra pas le problème des 150 000 ou plus logements sociaux manquants.