En 2022, Viktor Orban, le premier ministre d’extrême droite de Hongrie avait annoncé que le pays allait accueillir “500.000 nouveaux travailleurs d’ici un ou deux ans”. Cette décision avait surpris la population, habituée à des années de propagande anti-immigration de la part de ce même président.
Pourtant, cela n’a rien de contradictoire. La migration fait partie du capitalisme, car les milliardaires mettent en compétition les différentes régions du monde, investissant tantôt chez les uns, pillant les autres, en laissant derrière eux misère et chômage.
Ces mouvements de capitaux provoquent à leur tour des déplacements de populations des régions pauvres vers les régions riches. Orban le sait très bien, et en tant que serviteur des grands patrons, il s’est empressé d’ouvrir largement les frontières quand ceux-ci ont eu besoin de grandes quantités de main-d’œuvre.
Mais sa rhétorique anti-migrant sert surtout à creuser des fossés toujours plus importants entre les travailleurs. Orban et les patrons craignent par-dessus tout que les travailleurs dépassent leurs divisions et s’unissent pour lutter contre leurs exploiteurs.