Guerre commerciale UE-Chine

L’Union européenne a décidé de taxer jusqu’à 35 % une partie des voitures électriques chinoises, accusant la Chine de « concurrence déloyale » parce qu’elle subventionne les entreprises et pointant les entreprises chinoises comme responsables des licenciements dans l’automobile. Comme si les entreprises automobiles françaises et allemandes n’étaient pas soutenues financièrement par les Etats !

Cette taxe révèle surtout les contradictions et les oppositions d’intérêts entre les bourgeoisies de l’Union européenne. L’Allemagne, premier exportateur vers la Chine, s’oppose à cette surtaxe, craignant des représailles économiques sur ses constructeurs automobiles comme Volkswagen, alors que d’autres pays comme la France, l’Italie ou la Pologne soutiennent la surtaxe.

En fin de compte, cette guerre commerciale n’est rien d’autre qu’un conflit de capitalistes, où chaque État et chaque entreprise joue pour son propre compte. Derrière les discours de protection de l’économie européenne et des emplois, les politiciens tentent surtout de préserver les profits d’une minorité de capitalistes au détriment des travailleurs dont une partie sont dès à présent licenciés par ces mêmes patrons. Cette guerre des taxes ne fera qu’alimenter une crise économique mondiale, dont les répercussions seront payées par les travailleurs de tous les pays.