Guerre au Kivu : pillage par les capitalistes occidentaux

Le groupe armé M23, soutenu par l’armée rwandaise, continue d’avancer au Kivu, la région Est du Congo. Le conflit qui fait rage entre les deux pays, et les nombreux groupes armés de la région, fait subir l’enfer aux habitants de cette région riche en minerais. Derrière ces armées et ces groupes se trouve, comme la plupart du temps, l’impérialisme européen et américain.

Le dictateur du Rwanda, Paul Kagame, est soutenu depuis des années par l’Occident. L’Union européenne verse régulièrement des dizaines de millions d’euros pour renforcer l’armée rwandaise et utilise celle-ci pour soutenir d’autres régimes africains défendant les intérêts de l’UE, comme la Centrafrique, ou pour défendre des ressources, comme le gaz de TotalEnergies au Zimbabwe. Les États européens condamnent officiellement l’avancée du M23, mais n’ont rien fait pour l’arrêter.

Les journalistes du média Off Investigation révèlent même que le porte-parole du M23, Lawrence Kanyuka, possède une société de conseil minier dans les quartiers chics de Paris, appelée Kingston Holding. Alors que cette société n’a jamais déposé de comptes, ce qui est illégal selon la loi française, elle n’a jamais été inquiétée par l’État, même quand Kanyuka a été sanctionné officiellement par les États-Unis. Cette société serait-elle protégée par l’État français parce que ce serait à travers elle que les capitalistes français bénéficieraient plus ou moins directement de ressources pillées sous le contrôle du M23 ?

Pour tenter d’arrêter l’invasion du M23, le président congolais Tshisekedi s’est résolu à s’arranger avec les États impérialistes.

Les plaintes lancées par la RDC contre des filiales belges et françaises d’Apple pour « recel de crimes de guerre » et « blanchiment de minerais issus de conflit » avaient été rejetées d’un revers de la main. Les tentatives de négocier un cessez-le-feu avec le Rwanda n’ont abouti à rien.

Tshisekedi est donc en train de négocier un accord avec les États-Unis en leur demandant une protection militaire en échange de l’accès aux minerais du Congo…. et aux travailleuses et travailleurs congolais que les capitalistes américains comptent exploiter pour l’extraction de ces minerais.

Car que ce soit par le biais du Rwanda ou des USA, les grands groupes capitalistes n’ont aucune intention de mettre fin au pillage du Congo, et seul un mouvement de masse des travailleurs congolais pourra faire reculer ces voleurs.