Guerre au Congo

La guerre continue de faire rage au Nord-Kivu, la région Est du Congo. Le groupe rebelle M23, encadré par près de 4.000 soldats rwandais, a pris plusieurs villes de la région, dont Goma, une ville de plusieurs centaines de milliers d’habitants, et un carrefour essentiel du commerce des minerais qui abondent dans la région. Et les combats ne sont pas près de se terminer car le porte-parole de l’alliance Fleuve Congo, dont fait partie le M23, a déclaré qu’il avait l’intention de «libérer tout le Congo».

Les combats sont catastrophiques pour les populations, ils causent à chaque fois des milliers de morts et des centaines de milliers de réfugiés. Pendant l’assaut, les détenus de la prison de Goma, dont beaucoup faisaient partie des groupes armés qui pullulent dans la région, ont mis le feu à la prison pour tenter de s’échapper. L’ONU affirme qu’à cette occasion plus d’une centaine de femmes auraient été violées puis brûlées vives dans les flammes…

Cette barbarie est le résultat de la déstabilisation de la région depuis des décennies par les multinationales capitalistes comme Apple, Motorola, Samsung, Thalès ou Dassault, qui n’hésitent pas à soutenir directement ou indirectement les groupes armés capables de leur livrer coltan, cobalt et autres minerais présents massivement au Kivu. Les groupes terrorisent la population en multipliant viols et massacres, et mettent au travail forcé adultes comme enfants, dans des trous creusés au marteau et au burin.

L’Union européenne a directement soutenu l’armée rwandaise en lui octroyant plusieurs aides de vingt millions d’euros, sous prétexte de son rôle de stabilisation au Mozambique, en sachant très bien que cela allait aider l’armée rwandaise à prendre le contrôle des régions minières du Kivu.

De l’autre côté Tshisekedi, le président congolais, a cherché à compenser la faiblesse de son armée en recrutant des groupes armés qui se battaient contre le M23, mais sans les payer. Ce qui revenait, en fait, à autoriser ces groupes à se servir sur la population, augmentant le nombre de pillages et l’insécurité.

Les États congolais et rwandais ne sont que des vassaux des capitalistes occidentaux, et n’ont aucune intention de défendre leurs populations. L’horreur que connaissent les populations congolaises depuis des dizaines d’années ne prendra fin qu’avec le renversement du capitalisme !