Dans les maisons de repos du groupe Orpea, plusieurs arrêts de travail ont eu lieu et une manifestation a été organisée devant le siège du groupe français à l’actionnariat international qui exploite actuellement quelque 50 établissements en Belgique.
Les travailleurs dénoncent leurs salaires insuffisants et leurs conditions de travail. Les travailleurs mobilisés dénoncentpar exemple qu’ils n’ont que7 minutes pour laver une personne. En sous-effectif chronique, le personnel soignant se trouve souvent avec une charge de travail double ou triple. Il est impossible de prendre trois semaines de congé en une fois, les heures supplémentaires ne sont pas payées…
Que le groupe présente une croissance de 18% de son chiffre d’affaires et se vante de ses excellentes résultats auprès de ses actionnaires, a été la goutte qui a fait déborder le vase pour les employés payés au minimum et qui ne reçoivent ni primes, ni chèques repas.
L’action a reçu une certaine sympathie de la part de proches des résidents, eux aussi scandalisés par la gestion d’Orpea où le bien-être des anciens, qui payent pourtant parfois 3 000 euros et plus par mois, et du personnel soignant a bien moins d’importance que les profits des actionnaires.
Ils ont la main dans le sac à main de la vielle dame
Outre le manque de lits, beaucoup de maisons de repos ont besoin d’être rénovées. Salles de bains partagées par plusieurs personnes, chambres trop petites pour les utilisateurs d’une chaise roulante, bâtiments et sanitaires en mauvais état.
Mais les gouvernements régionaux, compétents en la matière, n’accordent pas les moyens nécessaires. Ainsi, le gouvernement flamand vient de signifier aux maisons de repos que les subsides promis pour les rénovations ne seront pas débloquées avant 2016, au plus tôt.
Entre le bien-être des personnes âgées et celui du portefeuille des banquiers, les gouvernements ont choisi… Et ils laissent la place au secteur privé qui n’attend que ça : pouvoir empocher les retraites (et souvent tous les biens) des vieux contre un service au rabais.