Jeudi 13 janvier, la grève appelée par les syndicats enseignants et lycées, ainsi que par les associations de parents d’élèves a été largement suivie en France.
Ils voulaient dénoncer la situation intenable dans les écoles lors de la rentrée. Le ministre de l’Éducation Blanquer venait d’annoncer un enième protocole sanitaire impossible à suivre et qui ne fait que semer encore plus la pagaille au sein des établissements scolaires. Des parents sont obligés d’aller chercher leurs enfants parfois en pleine journée et d’attendre devant des pharmacies, elles-mêmes débordées ; des directeurs tenus de vérifier des dizaines d’attestations prouvant que l’enfant peut revenir en classe ; des infirmières scolaires qui ne peuvent plus que s’occuper du Covid… Le ministre se vante de laisser les classes ouvertes, mais 10 800 ont dû tout de même fermer, des milliers d’enfants et de professeurs sont en isolement…
En près de 2 ans de pandémie, aucun poste supplémentaire n’a été créé et quasiment pas de moyens matériels n’ont été alloués. Il manque des milliers d’enseignants et de remplaçants, de surveillants, d’infirmières scolaires…
Devant la mobilisation massive des salariés de l’Éducation, le ministre a lâché la promesse de fournir des masques, de reporter certaines épreuves du Bac et de recruter 3 300 enseignants contractuels et 1 500 assistants d’éducation.
Ces annonces sont à mettre au compte de la grève. Mais elles sont très loin de résoudre la pénurie de personnel qui se chiffre par dizaines de milliers. Et elles ne seront suivies d’effet que si la pression des grèves et de la rue s’exerce en permanence sur le gouvernement.
LO France