Grève pour des salaires et des conditions de travail plus dignes

Mardi 1er octobre, une grève des travailleurs des secteurs du gardiennage, du nettoyage et de l’horeca était organisée par la fédération européenne des syndicats des travailleurs du service, UNI Europa. 

Faute d’agents de sécurité, les vols à partir de Zaventem, Liège et Charleroi ont été annulés. Un millier de manifestants se sont rassemblés à Bruxelles pour dénoncer leurs conditions de travail et de salaire. Ainsi, un technicien de surface exprime sa colère devant des journées « coupées » qui commencent et finissent en dehors des heures de bureau, où on enchaîne à toute vitesse les étages à nettoyer pour 1.500 € par mois ! 

Les syndicats dénoncent les règles de mise en concurrence des marchés publics européens qui servent de moyens de pression aux patrons contre les travailleurs. A l’échelle de l’Europe, ces contrats où le client est un pouvoir public, un gouvernement, une administration, une commune, représentent 2.000 milliards d’euros et concernent des millions de travailleurs. 

Pour remporter ces contrats, des entreprises, parfois même des individus, remettent le prix le plus bas puis confient l’exécution des missions à des sous-traitants, qui eux-mêmes sous-traitent à plusieurs autres. C’est une source d’enrichissement pour les patrons et les actionnaires, et une pression accrue sur les travailleurs. 

Les travailleurs, qui font vivre toute la société, devraient imposer leur contrôle sur les marchés publics et notamment les montants des salaires.