Lundi 31 mars, à l’appel des syndicats, une partie des travailleurs s’est mise en grève. Et même si les grévistes étaient minoritaires, le pays a fonctionné au ralenti.
Sur les piquets, ça a été l’occasion de discuter des problèmes du quotidien : des salaires insuffisants, des cadences trop élevées, du sous-effectif… Beaucoup ressentent une accélération de l’aggravation de la crise.
Depuis 2022, à cause de la spéculation, les prix se sont envolés et ne vont pas redescendre. L’année 2024 a été une année record de licenciements en Belgique. Et le réarmement général des puissances impérialistes inquiète.
L’austérité que prépare le gouvernement fédéral, en attaquant les pensions, les chômeurs, les malades de longue durée, les travailleurs immigrés, est dans la continuité de la crise et des licenciements et des bas salaires imposés par le patronat.
Alors, lorsque les dirigeants syndicaux ou les partis de gauche affirment que le problème est le gouvernement « Arizona », qu’il serait trop de droite, qu’il suffirait de faire tomber le gouvernement, et que le PS revienne au gouvernement, c’est un mensonge. Car au-dessus des partis, qu’ils soient de gauche ou de droite, ce sont les capitalistes et les marchés financiers qui dictent leurs lois.
Face à l’aggravation de la crise, il est vital pour les travailleurs de se défendre. Mais avec cette mobilisation un mois et demi après la manifestation du 13 février, les dirigeants de la FGTB et de la CSC montrent qu’ils ne cherchent pas à créer un rapport de force avec le patronat et leurs gouvernements.
Avec leurs « grèves perlées » ou « grèves tournantes », ils éparpillent les forces des travailleurs sans changer le rapport de force contre le patronat !
Les travailleurs ne peuvent pas attendre un sauveur suprême qui n’existe pas. C’est aux travailleurs eux-mêmes de s’emparer de ces mobilisations, de les renforcer et de les diriger pour faire reculer le patronat et les politiciens à leur service.