Pour faire cesser la grève de la faim des 400 sans-papiers en juillet dernier, le secrétaire d’état à l’asile, Sammy Mahdi, a fait semblant de faire des concessions. Mais la vingtaine de cas traités à ce jour par l’Office des étrangers montre qu’il n’en est rien. L’Office continue à justifier ses refus de la façon la plus cynique, en retournant les pièces justificatives contre les sans-papiers. Les preuves d’efforts d’intégration ? « Une attitude normale pour toute personne qui souhaite rendre son séjour plus agréable » répond l’administration, comme s’il était agréable d’être à la merci des patrons dans les travaux les plus durs, payés 3 euros de l’heure ! 11 années passées en Belgique ? « la preuve de sa détermination à se maintenir dans l’illégalité » d’après l’Office des étrangers. Mais l’illégalité où sont placés ces travailleurs migrants, privés de droits face aux patrons exploiteurs, est le résultat des décisions politiques prises par les gouvernements. Cette politique n’est pas dirigée seulement contre les migrants, mais bien contre l’ensemble des travailleurs parce qu’elle donne des armes supplémentaires aux patrons et aux politiciens pour les diviser.