Vendredi 18 septembre, 21 magasins Wibra étaient en grève en Flandre et en Wallonie. Les travailleurs veulent des garanties sur leur avenir. En effet, depuis fin juillet, Wibra est en réorganisation judiciaire à sa propre demande. Un curateur a reçu la mission de chercher un repreneur. La direction de Wibra s’était alors elle-même immédiatement déclarée intéressée par la reprise d’une trentaine de magasins (sur 81) qui seraient intégrés dans une nouvelle société à créer.
Les syndicats craignent que Wibra Belgique demande la faillite pour les magasins non repris. Cela ferait porter les coûts de la restructuration à la sécurité sociale par le biais du Fonds de fermeture des entreprises qui paie les créances du personnel à concurrence de maximum 25.000 euros bruts. Cela priverait les travailleurs licenciés de leur prime de licenciement alors que 40% des 427 salariés de Wibra ont plus de 50 ans et une ancienneté supérieure à 20 ans.
Les 427 travailleurs de Wibra ne savent pas jusqu’à quand ils auront du travail, qui le gardera ou pas et s’ils toucheront une prime de licenciement. Ils ont bien raison de faire grève et de dénoncer les pratiques de Wibra pour restructurer sur leur dos.