Dans la région liégeoise, l’ensemble du réseau TEC a fait grève durant une semaine pour revendiquer des mesures contre les agressions dont sont victimes les chauffeurs et les bus. En 2024, en région liégeoise, 108 incidents ont eu lieu depuis janvier alors qu’il y en avait eu 150 sur toute l’année 2023. Les chauffeurs subissent les agressions verbales ou physiques des usagers en colère ou voient les vitres des bus brisées à coup de lancers de pavés. Les chauffeurs et contrôleurs des TEC ont fait grève pour exiger des mesures en urgence.
Les chauffeurs se sentent démunis face à ces agressions. Le manque de personnel, de contrôleurs ou d’équipe de nuit donne un sentiment d’impunité à ceux qui s’en prennent aux chauffeurs et à un service utile à la population. Tous les dépôts de la région ont suivi la grève et les travailleurs d’autres dépôts se sont mobilisés pour rejoindre le site central à Robermont pour accentuer la pression sur la direction. Par deux fois, ils ont refusé de reprendre le travail face à des promesses sans suite déjà entendues par le passé.
Il aura fallu une semaine d’arrêt complet du réseau pour que la direction plie face aux chauffeurs qui étaient déterminés à se défendre. Ils ont obtenu des engagements de la direction pour embaucher des contrôleurs supplémentaires et pour faire passer tous les contrôleurs de quart à mi-temps.
Mais ce problème n’est pas que celui des chauffeurs des TEC comme peuvent en témoigner les agressions des contrôleurs de la SNCB. Les travailleurs de ces services essentiels sont au premier rang et sont parfois pris pour cible à cause de la dégradation générale de la société et des rapports humains dans cette société, notamment dans les transports.