Des dizaines de milliers de Grecs ont manifesté suite à l’accident ferroviaire qui a fait au moins 57 morts et d’innombrables blessés.
L’accident est le résultat de la dégradation catastrophique des services publics en Grèce suite à la crise financière de 2011. Il manque des centaines de cheminots et les journées de travail s’allongent jusqu’à 10 heures par jour, 28 jours par mois !
Au lieu d’embaucher, le gouvernement a transféré des fonctionnaires d’autres administrations, à moindre coût. C’est le cas du chef de gare de Larissa, dont le gouvernement grec a tenté de faire un bouc-émissaire après l’accident. Âgé de 59 ans, à cinq ans de la retraite, à la suite d’une formation commencée à la mi-juillet 2022, il a pris son poste de chef de gare en janvier 2023. Du 24 au 28 février, il était seul à travailler de nuit, dans une gare importante, un soir de grande circulation, sur une ligne reliant les deux plus grandes villes du pays.
L’usure du matériel ferroviaire augmente les risques d’accidents qui ont été maintes fois dénoncés par les travailleurs.
Contre ces assassins, contre ceux qui ont dépouillé la population pendant des années, les manifestants ont toutes les raisons de hurler leur rage.