Après plusieurs mois de négociations, le gouvernement grec a accepté les nouvelles mesures d’austérité demandées par ses créanciers, dont le FMI et l’Union européenne. Les retraites, déjà considérablement attaquées, vont baisser de 9 % en moyenne, et l’impôt sur le revenu sera élargi à la population ayant des revenus très faibles, le seuil étant abaissé à un revenu annuel de 5 900 €.
En échange, les créanciers daignent reconduire certains prêts, qui finiront dans la poche des banques détentrices de la dette, surtout allemandes et françaises.
Le but de cette générosité n’est pas de mettre la Grèce en faillite complète car il vaut mieux un débiteur vivant, qui rembourse, qu’un débiteur sans vie, selon l’adage de n’importe quel usurier. Plusieurs milliers de personnes ont protesté contre ce plan à l’occasion de la manifestation du 1er mai, et les syndicats appellent à la grève générale le 17 mai. Les travailleurs et retraités grecs, déjà saignés à blanc ont toutes les raisons de refuser cette nouvelle saignée.