Lors d’une grève en 2018 pour dénoncer l’impunité de l’encadrement en matière de harcèlement sexuel, les employés de Google avait déjà montré que, derrière la nouvelle économie du numérique et les 34 milliards de bénéfices de Google en 2019, l’exploitation des 130 000 employés – et autant de sous-traitants – ne sortait pas des vieilles ornières de domination.
Après le scandale du licenciement d’une chercheuse du groupe qui avait eu le tort d’exprimer des critiques sur le management, c’est un syndicat de ces employés, l’AWU, qui vient de choisir d’apparaître au grand jour après s’être constitué pendant des mois en toute discrétion à l’abri des regards des dirigeants de Google.
Même dans le monde de l’économie « virtuelle », les travailleurs retrouvent le chemin de la lutte des classes.