Gaza assassiné : Israël au service de l’impérialisme

Après l’assassinat de 1400 Israéliens le 7 octobre, c’est maintenant l’armée israélienne qui massacre sans distinction femmes, hommes, enfants ; bombarde immeubles d’habitation, camps de réfugiés, ambulances, mosquées, églises… Il n’y a plus nulle part où fuir. Des familles se regroupent pour « mourir ensemble, plutôt que séparés ». Il y aurait déjà plus de 10 000 tués et combien sont morts par privation d’eau, de nourriture, de médicaments de base ?

En Cisjordanie (partie orientale de la Palestine), la violence et les assassinats des colons israéliens contre les paysans palestiniens ont redoublé. De nombreuses familles quittent leur terre pour y échapper. L’armée soutient ces exactions et met des villes entières sous couvre-feu depuis un mois.

Aujourd’hui, après 75 ans d’occupation israélienne en Palestine, au terrorisme du Hamas répond le terrorisme d’État d’Israël !

Les dirigeants des États impérialistes, et en premier lieu les USA, couvrent le massacre des Palestiniens. Ils l’approuvent de fait car depuis des décennies, Israël est leur allié le plus sûr dans cette région essentielle pour le pétrole et le commerce. Armé et financé par l’État américain, Israël a démontré aux grandes puissances, notamment à l’occasion de plusieurs guerres contre les États arabes, qu’il pouvait réprimer ceux qui menaçaient leurs intérêts au Moyen-Orient. Alors, malgré la colonisation, la spoliation et l’oppression des Palestiniens, les dirigeants des États-Unis ont systématiquement soutenu Israël. Les pays européens – dont la Belgique – ont suivi, tout en se distinguant par quelques gestes symboliques de compassion vis-à-vis des Palestiniens.

Mais le chaos généré par l’impérialisme ne restera pas circonscrit à Israël-Palestine. Les USA ont mené des frappes en Syrie, Israël bombarde des positions au Liban et évacue les agglomérations de sa frontière, le Hezbollah menace d’une guerre régionale. L’Europe va évidemment subir les conséquences du conflit et de l’aggravation des tensions internationales. Déjà, les menaces antisémites et le racisme antimusulman et antiarabe bondissent partout.

Le rôle de gardien de prison des Palestiniens que l’impérialisme impose à la population israélienne est une impasse. Le pays vit depuis 75 ans dans un état de guerre permanente. Les dépenses gigantesques pour l’armée, la sécurité et la construction de murs font la fortune de quelques capitalistes aux dépens des salaires et des pensions. La militarisation de la société impose un service militaire de 24-32 mois à tous les jeunes et l’armée prend une place croissante dans la vie sociale et politique du pays. Et le pays est gouverné par des partis toujours plus à l’extrême-droite et autoritaires.

Les dirigeants des pays arabes ne sont pas les alliés des Palestiniens. Ces dictatures craignent les révoltes des populations. L’Algérie a interdit les manifestations de soutien à la Palestine jusqu’au 19 octobre. L’Égypte ne laisse entrer que quelques centaines de gazaouis étrangers ou binationaux. Et il faut se souvenir qu’en septembre 1970, le roi de Jordanie faisait bombarder les camps de réfugiés pour y écraser les combattants palestiniens, dont le soutien populaire devenait gênant pour son pouvoir.

Les seuls alliés des travailleurs palestiniens sont les travailleurs des pays arabes et aussi d’Israël et du monde.

Car pour parvenir à la paix, les résolutions de l’ONU ne servent à rien, il faudra le renversement de l’ordre impérialiste et seuls les travailleurs en ont la capacité.

L’impérialisme a créé et entretenu les guerres dans la région en multipliant des divisions artificielles. Il condamne les peuples des pays pauvres à la misère et à l’exploitation, notamment au Moyen-Orient. Ce sont les mêmes pays impérialistes qui font la guerre à la Russie avec la peau des Ukrainiens et qui entourent la Chine de bases militaires et réarment massivement en prévision d’un potentiel conflit mondial.

Derrière le droit des Palestiniens et des Israéliens à exister, il y a la cause de tous les opprimés, de tous les travailleurs. Le renversement du capitalisme est une nécessité pour permettre aux peuples de vivre sur un pied d’égalité, au Moyen-Orient comme à l’échelle du monde.

Face aux impérialistes et aux nationalistes de tous bords qui veulent nous diviser entre Juifs, Arabes, Européens, Américains, Chinois, Russes… pour nous imposer leur politique, affirmons notre camp : celui des travailleurs du monde entier !

Car au Moyen-Orient c’est la fraternisation des travailleurs israéliens, palestiniens et de tous les peuples de la région contre leurs exploiteurs capitalistes qui pourra dépasser les divisions et contribuer à renverser cet ordre barbare !