Gare de Mons : un budget pharaonique

La Cour des comptes a épinglé la gestion de construction de la nouvelle gare de Mons dont les coûts ont quintuplé : de 60 à plus de 300 millions et dont le chantier a pris 8 ans de retard…

Les règles d’appel d’offre n’auraient pas été respectées et de nombreuses zones d’ombre planent sur l’attribution de ce gigantesque marché public à des firmes privées.

Cela fait des années que de nombreux autres chantiers publics dysfonctionnent comme cela en Belgique et que l’argent des taxes de la population disparaît dans des contrats douteux ou dans les juteuses rémunérations de gestionnaires de firmes publiques proches des partis de gouvernement pour des emplois parasites.

Ainsi, l’ancien directeur de la SCNB Bourlard, étiqueté PS, est devenu à sa retraite patron de sa filiale Eurogare avec un salaire de 10 000 euros net par mois pour un travail que les journalistes disent avoir du mal à estimer. Eurogare devait superviser le projet de la Gare de Mons, avant que la SCNB n’en reprenne le contrôle en 2021.

Ces gaspillages du projet pharaonique, décidé par le bourgmestre de Mons et ministre Di Rupo, ont permis à de nombreuses entreprises et, dans une moindre mesure, à des patrons d’entreprises publiques, de s’enrichir sur le dos des contribuables.

Au lieu d’un sous-investissement criant dans le rail, cet argent public aurait dû être utilisé à rendre les trains plus sûrs et plus ponctuels, à embaucher du personnel du rail pour leur permettre de faire leur travail dans des conditions plus décentes qu’aujourd’hui où ils sont sans cesse sous pression, faute de moyens.