Frontières mortelles

Depuis 2024, 18.000 personnes sont parvenues à traverser la Manche, entre la France et la Grande-Bretagne. 25 personnes sont mortes en mer cette année, un chiffre record qui ne mesure que partiellement le véritable nombre de morts. Ces migrants viennent principalement de pays en guerre (Afghanistan, Syrie, Irak…),. Mais l’accueil que leur réserve les États impérialistes, en France comme en Angleterre, c’est la répression et la police.

L’association Utopia 56, qui vient en aide aux migrants, a plusieurs fois dénoncé que l’augmentation des moyens policiers conduit à plus de morts. La police surveille les côtes, prête à gazer les personnes et à crever les bateaux, transformant les départs en chaos général, lorsqu’elle ne s’attaque pas aussi aux bénévoles des associations.

Sous pression policière, les migrants sont également piégés par les passeurs qui profitent de la misère pour faire de l’argent.
Ceux-là «vendent» des traversées à des familles qui découvrent au dernier moment que les embarcations sont surchargées. La traversée est difficile et, avec la panique, des gens meurent piétinés, comme une jeune fille de 7 ans décédée d’asphyxie durant un trajet en avril.

Et quand ils survivent à la traversée, ils sont confrontés aux discours racistes de la droite comme de la gauche en Grande-Bretagne. Le Parti travailliste, soi-disant de «gauche», surfe sur les idées d’extrême droite en reprochant à son opposant, le Parti conservateur, son inefficacité face à l’immigration. Ces discours démagogiques visent à récupérer une partie de l’électorat influencé par les idées xénophobes.
La classe politique est responsable de l’hécatombe des traversées, tout comme les capitalistes des pays impérialistes à l’origine des guerres que fuient les migrants et des frontières qui les tuent.