Frontex : une police contre les travailleurs

Depuis le 2 mai, des agents Frontex (l’agence de contrôle des frontières européennes) peuvent être présents en Belgique. Ils ont comme tâche de traquer les sans-papiers en effectuant des contrôles dans les aéroports, les ports, à la gare du midi et au terminal Eurostar. Ils sont également en droit de procéder à des expulsions forcées des personnes sans droit de séjour.

Cette loi aggravera encore la situation de tous les sans-papiers en Belgique. Depuis la création de Frontex en 2004, le budget fourni par l’Union européenne et le nombre d’employés n’a fait qu’augmenter. Aujourd’hui, c’est plus d’un milliard d’euros pour financer Frontex. 

A côté, un accord de plus de 7,3 milliards de l’Union européenne a été signé avec l’Égypte en échange d’une plus grande surveillance des frontières pour garantir que les Palestiniens ne puissent pas espérer fuir en Europe. Un autre accord du même type concerne depuis des années la Turquie, chargée d’intercepter et de garder les migrants dans des camps.

Parmi les États que l’Union européenne finance pour bloquer les frontières, il y a aussi la Libye. Une de leurs méthodes est l’utilisation de drones et d’avions par Frontex pour localiser des bateaux de migrants dans la méditerranée afin d’ensuite alerter les garde-côtes libyens. Après avoir été interceptés par ces garde-côtes, ces enfants, hommes et femmes sont renvoyés en Libye où ils seront détenus dans des centres où ils subissent la torture, le viol, le travail forcé… 

Ce type de mécanisme odieux permet à l’Union européenne de déléguer le sale boulot à d’autres pays. Mais les vrais responsables, ce sont nos gouvernements. Les mêmes qui nous affirment la nécessité de défendre la démocratie à n’importe quel prix.