Mardi 7 mars, des milliers de travailleurs du privé et du public ont répondu à l’appel des confédérations syndicales pour manifester contre le recul de l’âge de la retraite.
Sur le rail, la grève à été très suivie, selon la CGT la moitié des 140 000 cheminots de la SNCF étaient en grève. Les transports ferroviaires étaient quasiment à l’arrêt. Dans les entreprises du privé et du public, le taux de participation à la grève était proche des journées précédentes. Dans bien des villes, les manifestations du 7 mars étaient les plus denses et les plus fournies depuis le début du mouvement.
Lors de ces manifestations, les travailleurs dénoncent bien plus que le projet de réforme des retraites. C’est aussi la revendication de la hausse des salaires qui mobilise. Sur une pancarte on lit « Y a tellement de trucs qui ne vont pas… qu’on ne sait plus quoi écrire ! ».
Depuis le 19 janvier, le mouvement puise sa force dans la participation massive des travailleurs du privé comme du public, des petites entreprises comme des grandes. La grève du 7 mars a été reconduite dans plusieurs entreprises. Dans plusieurs villes, les éboueurs ainsi que les travailleurs des sites d’incinération des déchets ont continué la grève. C’est notamment le cas dans les beaux quartiers de Paris, où certains réalisent avec stupeur que sans ces travailleurs, leurs poubelles s’amoncellent.
Le recul du départ de l’âge à la retraite ne passe pas. Cette nouvelle attaque contre le monde du travail s’ajoute à tout le reste : l’inflation, les salaires, les conditions de travail, les risques de guerre… Les mobilisations et les grèves devront prendre encore plus d’ampleur pour arriver à faire reculer gouvernement et patronat.