Cela fait des années que les réorganisations s’enchaînent chez bpost, avec chaque fois le rallongement des tournées. La dernière réorganisation a été celle de trop au centre de tri de Froyennes, près de Tournai. Sept tournées y sont supprimées, avec des augmentations de 400 à 800 boîtes aux lettres pour certaines, ce qui représente deux à trois heures de travail… Autant d’heures supplémentaires qui ne seront pas payées !
Face au refus de la direction de céder quoi que ce soit, les grévistes ont maintenu leur mouvement pendant deux semaines, et ont entraîné avec eux d’autres collègues ! Les autres centres de tris sont confrontés à la même augmentation de la charge de travail, et ce sont ainsi les centres de Mouscron, Comines, Mons, Tournai, Péruwelz, Visé, Liège, Namur, Braine-l’Alleud, Nivelles qui sont entrés en grève.
Si la grève ne s’est pour l’instant pas étendue à Bruxelles ou en Flandre, c’est parce que la restructuration y est prévue plus tard. La direction de bpost fait en sorte de ne pas affronter tous ses travailleurs en même temps. Mais la restructuration aura les mêmes conséquences partout ! Pour renforcer leur mouvement, les grévistes ont tout à gagner à s’adresser physiquement aux dépôts qui ne sont pas encore en grève, y compris de l’autre côté de la frontière linguistique.
Avec les annonces du gouvernement, ce sont en fait des millions de travailleurs qui ont de très bonnes raisons d’être mécontents. De là à suivre un mouvement de grève si les facteurs venaient les voir ? Pourquoi pas !