La tension monte entre les gouvernements grec et turc. Erdogan « ne reconnait plus » le premier ministre grec après que ce dernier se soit plaint des violations de l’espace aérien grec par des avions turcs dans un discours au congrès américain. Depuis plus d’un siècle, à chaque crise économique grave qui plonge les populations dans la misère, des politiciens et militaires turcs, comme grecs, attisent les rivalités entre les deux pays pour détourner la colère des travailleurs et protéger les riches responsables de ces crises.
Suite à la pandémie, la Turquie s’enfonce dans la crise et le pouvoir d’achat des travailleurs s’effondre avec une inflation officielle de 73%. Un pain qui coûtait 1,25 lira, il y a 2 ans, en coûte plus de 5 lira aujourd’hui, un plein d’essence vaut une semaine de salaire d’un enseignant.
Ces démagogies nationalistes ont fait des milliers de morts par le passé et continuent de faire que les armées de ces deux pays dépensent des dizaines de milliards de dollars chaque année alors que l’on ferme des écoles et des hôpitaux en Grèce comme en Turquie. Et rien de garantit que cet autre point chaud en Europe ne s’embrase pas dans le contexte d’une crise qui s’aggrave. Les travailleurs turcs et grecs ont les mêmes intérêts qu’ils ne se laissent pas diviser, travailleurs de tous les pays, unissons-nous !