Epurations nationalistes dans l’armée

La bourgeoisie se prépare à la guerre. Pour cela, elle veut une armée loyale, qui ne risque pas de fournir d’informations à son ennemi. Et les “ennemis” sont déjà identifiés : la Russie et la Chine en sont les principaux. C’est pour cela que ces cinq dernières années, près de 200 personnes, dans l’armée, liées de près ou de loin à la Chine ou à la Russie ont perdu leur “habilitation”, autrement dit leur accès à certaines zones militaires ou à certaines informations. 

Certaines sont d’origine chinoise, et ont encore de la famille là-bas, d’autres sont mariées avec une femme russe, un autre encore a simplement eu une relation de quelques mois avec une femme biélorusse, avec qui il a eu un enfant sans pour autant continuer la relation. Tous sont considérés dorénavant comme suspects aux yeux de la hiérarchie… et des autres soldats qui suivent cette logique nationaliste dangereuse.

Cette suspicion risque bien de s’étendre au reste de la société avec la montée des tensions avec la Russie et la Chine, ou même contre les personnes musulmanes, si la situation au Moyen-Orient s’aggravait. 

Mais les guerres de la bourgeoisie, et son nationalisme, ne sont jamais dans l’intérêt des travailleurs ! Quel que soit le pays contre lequel la Belgique entrera en guerre, n’oublions pas que l’ennemi principal, le capitaliste, est dans notre propre pays, et que les nations que la bourgeoisie désignera comme « ennemies » sont composées majoritairement de travailleurs !