Le nom de « Rive Gauche » doit aussi être collé sur bien des dossiers de l’Auditorat du Travail, de l’inspection sociale et des syndicats. « Trafic d’êtres humains », « non respect de la législation en matière de rémunération », « infraction aux règles de sécurité » : la liste des méfaits est longue.
Le géant du BTP Eiffage, et son ancrage belge, Valens, ont organisé une chaîne de sous-traitance pour contourner les législations censées protéger les travailleurs. Des journées de 10 heures, des semaines de six jours, ont alterné avec les périodes d’inactivité non rémunérées.
Les travailleurs, d’origine égyptienne, roumaine ou portugaise, employés par des sous-traitants italiens, n’avaient souvent même pas eu droit à des permis de séjour en règle : difficile de protester ou d’obtenir une indemnisation du chômage… ou de la mutuelle en cas d’accident (nombreux).
Là encore, les responsables politiques prétendaient découvrir ces vérités « en lisant les journaux ».