Les entreprises comme McKinsey, BCG, Deloitte, PWC, etc, – censées guider les décisions des dirigeants – raflent des millions d’euros lors de contrats publics.
En Région bruxelloise les montants s’élèvent à plus de 350 millions depuis le début de la législature selon le journal La Libre. D’après le journal Médor, la SNCB et Infrabel auraient dépensé plus de 600 millions en consultance de 2020 à 2022. De quoi embaucher plus de 3.400 cheminots au salaire moyen de la SNCB, chacune de ces trois années !
Dans le même temps, dans les transports publiques, à l’hôpital, dans l’enseignement, l’aide à la jeunesse, dans les crèches, et dans de nombreux secteurs de la fonction publique, il manque de plus en plus de collègues pour pouvoir faire correctement le travail.
Et la pénurie risque de s’aggraver avec le prochain gouvernement vu que des coupes budgétaires de 5 milliards par an sont en préparation ! À la Région bruxelloise, le gouvernement a déjà « mis en pause » le recrutement de fonctionnaires.
Ces firmes de consultance facturent jusqu’à 9.000€ par jour pour un « associé » de BCG ! De quoi remplir les poches des actionnaires et dirigeants de ces entreprises !
Certains de ces consultants se retrouvent ensuite dans des postes dirigeants au sein de l’État, dans la haute fonction publique comme le CEO et la présidente de bpost qui viennent de McKinsey ou au sein même du gouvernement, comme Thomas Dermine — ex de McKinsey — ou Alexander De Croo — ex de BCG.
L’État au service des capitalistes
Ces consultants jouent ainsi un rôle dirigeant dans l’État, ils y imposent directement les intérêts capitalistes. On le voit à bpost, à la SNCB, aussi dans l’enseignement avec le « pacte d’excellence » dicté par McKinsey, dans le rôle joué par les entreprises de consultance pendant la crise du covid, etc.
L’État bourgeois a toujours été au service des capitalistes, même dirigé par des fonctionnaires. Il n’y a pas eu besoin de consultants pour que la Belgique et le roi colonisent le Congo, ni pour permettre aux capitalistes belges de piller cette ancienne colonie, ni pour que les gouvernements donnent des milliards aux détenteurs des charbonnages pour soi-disant les sauver, ni pour que la police et l’armée répriment les grèves ouvrières.
Mais aujourd’hui, avec les sociétés privées de consultance, ce sont les capitalistes qui dictent directement aux administrations et à l’État les mesures les plus favorables à prendre pour les intérêts des capitalistes ! Et au passage, les actionnaires de la consultance se remplissent les poches !