Derrière les « petites entreprises », le grand capital !

Univercells : les patrons ne sont pas des « princes charmants »

Présenté comme un « fleuron wallon », Univercells est un sous-traitant du secteur pharmaceutique pour les phases de développement et de production de nouvelles molécules.

Ses actionnaires sont des fonds financiers, comme KKR, la Fondation de Bill Gates ou encore le fonds de Georges Soros.

Univercells, comme bien d’autres, a permis à ces spéculateurs et ces soi-disant bienfaiteurs de capter des prêts à des taux intéressants (30 millions de la Banque Européenne d’Investissement en 2019) et des aides publiques de la Région wallonne (entre autres, un financement de 2,6 millions pour sa filiale Exothera en 2022).

Lors de la crise du Covid, une pluie de milliards d’argent public s’est déversée sur le secteur, permettant à des entreprises comme Univercells de grandir rapidement. Cet argent est également allé grossir les marges bénéficiaires de fournisseurs d’équipements médicaux et de matériel stérile. Des augmentations de prix du simple au double n’étaient pas rares.

Il n’y a que pour les travailleurs que cela n’a jamais été la fête. Dans les phases de développement comme à la production, c’est toujours la pression pour aller plus vite. A présent, la direction découpe l’entreprise en morceaux afin de faciliter les suppressions d’emplois ou de les vendre au plus offrant.

Les travailleurs, depuis les chercheurs jusqu’aux ingénieurs, aux laborantins et aux ouvriers, produisent les vaccins et les médicaments qui sauvent des vies, mais ils dépendent de parasites capitalistes qui tirent leurs profits de l’exploitation et des subsides publics.

Galapagos : scinder, licencier, racheter

Galapagos, dont la société mère est basée à Malines, est une autre firme du secteur de la biotechnologie. Sa direction a annoncé un plan de restructuration qui, comme pour Univercells, découpe l’entreprise en morceaux. Cette décision implique 300 licenciements en Europe, soit 40% du personnel. C’est ainsi que la direction veut récupérer du cash pour augmenter les dividendes, financer le rachat d’entreprises gérant des molécules prometteuses ou d’autres du secteur.

Galapagos n’est pas une petite PME luttant pour sa survie, mais une grande entreprise appartenant à des fonds d’investissement et des géants mondiaux du secteur, comme le groupe Gilead.